Les Antilles, ces derniers confettis de l’empire disparu par Christian Lambert Ancien Ambassadeur de France

(Note de Kalif : Ce texte, que nous publions volontier parcequ'il participe au débat, n'engage que son Auteur)

Les Antilles, ces derniers confettis de l’empire disparu, transformées en départements sont une survivance anachronique. Nous ne sommes plus au temps de Colbert (1619-1683) et de la canne à sucre.
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> Deuxième constatation : de toutes les îles Caraïbes, c’est en Guadeloupe que le climat social est le plus mauvais. Pourquoi, dans les îles voisines, aux populations de même nature, les graves incidents qui se sont produits et continuent à se produire dans nos départements d’outre-mer n’ont-ils pratiquement jamais lieu ? Tout simplement parce qu’aux Antilles françaises, la mentalité est façonnée par le syndicalisme français, la CGT en tête, qui pousse les populations à la revendication, au racisme et à l’émeute.
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> Ayant perdu une partie de leurs troupes en métropole où nous n’en sommes plus au temps de Zola, les syndicats staliniens et trotskistes cherchent à en recruter d’autres : les noirs aux Antilles, les immigrés en métropole. On notera d’ailleurs que Besancenot et José Bové se sont empressés de se rendre à la Guadeloupe pour soutenir les grévistes dans l’espoir que les troubles antillais essaimeront en métropole. On notera aussi qu’un Antillais a été abattu à coups de fusil, non pas par les gendarmes mobiles, mais par un autre Antillais qui, croyant tirer sur la voiture d’un commissaire de police a tué d’une balle Brenneck (pour pachyderme) son frère de race, un syndicaliste du nom de « Jacky » Bino, ce qui, au demeurant, n’a entraîné aucune protestation des populations, seulement des regrets.Qu’en aurait-il été si ce « Jacky » avait été tué par un policier en légitime défense ?
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> Ces graves désordres sont d’autant plus inacceptables que l’économie de ces îles est totalement artificielle. En Guadeloupe, pour une exportation, on compte neuf importations venant de la métropole. Si les Antilles françaises étaient indépendantes, elles tomberaient en faillite en 48 heures. Et en six mois, elles seraient au niveau de Haïti, ancienne possession française, indépendante depuis 200 ans où tout n’est que misère et tueries permanentes. C’est, d’ailleurs, pour cela que les Antillais ne réclament plus l’indépendance. Ce qu’ils demandent, que dis-je, ce qu’ils exigent, c’est que les privilèges considérables dont ils sont comblés soient constamment augmentés, tout ceci ne les empêchant nullement de proclamer qu’ils sont traités « exactement comme au temps de l’esclavage ».
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> On notera aussi que ceux qui crient le plus fort sont des fonctionnaires qui ont la garantie de l’emploi. Certes, me dit-on, mais il ne faut pas oublier que les grands propriétaires et chefs d’entreprises aux Antilles sont des blancs. Et alors ! Le fait d’être de race blanche et de civilisation occidentale n’est tout de même pas une tare impardonnable. D’ailleurs, le président du patronat à la Guadeloupe, à ma connaissance, n’est pas un blanc mais un métis et rien n’empêche un Guadeloupéen travailleur et méthodique – il y en a – de réussir Polytechnique, HEC, ou tout autre concours, et de devenir chef d’entreprise à la Guadeloupe ou ailleurs.
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> Toujours est-il que les conséquences de ces grèves, pillages, incendies, qui seront indemnisés… se feront sentir là-bas pendant des années. Le contribuable métropolitain paiera. Eh bien, le contribuable, cette formidable vache à lait fiscale, bête à traire en toute occasion, en a assez. Il sait que les « isles » nous coûtent 7 milliards d’euros nets par an. Et qu’avec 2 fois cette somme, on aurait pu, par exemple, améliorer l’accès à la capitale pour des banlieusards qui, eux, travaillent. Il sait que lorsqu’on a abandonné les Etablissements de l’Inde en 1954, Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal et Mahé, dont il fallait autrefois citer les noms pour avoir son certificat d’études, ce ne fut pas un drame, mais une péripétie et un soulagement. Un exemple à suivre.
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> Alors, pourquoi de telles aberrations au détriment des Français de France, contribuables honnêtes et travailleurs ? Eh bien, je vais vous le dire : parce que les voix des électeurs antillais sont indispensables à l’élection du Président de la République. Elles font l’appoint. La démagogie électoraliste est, depuis des décennies, le fondement d’une politique qui ruine la France et accélère sa décadence. Tout cela n’est pas sérieux et fait cher de la banane et du bulletin de vote ! Les Antilles n’étant pas la Louisiane, que ces braves gens de l’outre-mer prennent donc leur indépendance et qu’ils nous montrent ce qu’ils savent faire avec leurs propres moyens!

Christian Lambert
> Ancien Ambassadeur de France