La Seine et Marne se revolte a son tour par Emmanuel COMONT

NON, Mais !

Seine-et-Marne c'est à nous, Seine-et-Marne est pas-t-à eux !

C'est vrai merde. Ça suffit.

D'abord, on est quand même dans la seule région qui s'appelle "île" de quelque chose. Alors l'insularité, vous parlez si on connaît.

On a une vraie économie de plantation : la preuve, on produit plus de sucre que tous les DOM réunis, et on en fait pas tout un sirop. Et aussi du blé, du tournesol, du colza. Si on n'était pas exploités, on pourrait vivre en autarcie. Mais quelques milliers de vieilles familles paysannes possèdent toutes les terres : ils tiennent le pays. Il faut les voir rouler dans leurs gros 4X4, et inviter la "jet set" dans leurs chasses privées. Vous n'imaginez pas l'arrogance du fermier Briard, la morgue des céréaliers, le mépris des betteraviers.

On a même du pétrole ! Et même une raffinerie ! Et vous croyez qu'on paie l'essence moins cher ?
On est réduit à être le parc d'attraction de l'Europe, des Mickeys. Traités comme des indigènes, tout juste capables d'enfiler un costume de Dingo pour gagner notre croûte.

Nous souffrons de discrimination. Le "77" est une marque d'infamie, Nous nous faisons traiter de paysans à Paris, de cul-terreux en banlieue, de parigots en province, et de sales colons aux Antilles.

C'est nous qui sommes complètement colonisés. Cela vient de partout, même des Antilles, pour détruire nos magnifiques paysages à coup de marée pavillonoire.

C'est pourquoi nous exigeons
- La Seine-et-marnisation de tous les emplois.
- Une augmentation de 200€ de tous les salaires.
- La fourniture obligatoire de toutes les cantines du département en Brie de Meaux au lait cru.
- Une prime de risque anti-sangliers pour les travailleurs qui traversent quotidiennement la forêt de Fontainebleau.
- Le remplacement des "petits gris" de banlieues par des trains pullman.
- Une prime d'expatriation pour nos concitoyens forcés de se rendre chaque jour en petite couronne.
- L'utilisation exclusive de la langue briarde dans les lieux publics et dans l'enseignement.
- La mise à l'amende de tous les restaurants antillais de Brie Comte Robert à Provins, de Coulommiers à Nemours.
- Une taxe de 300% sur le boudin créole, destinée à financer une ligne à grande vitesse Melun-Meaux.

J'appelle tous mes concitoyens sur le net à se faire connaître. Il ne faut pas jouer avec la fierté des Seine-et-Marnais, trop longtemps méprisés et humiliés.

Seine-et-Marne c'est à nous, Seine-et-Marne est pas-t-à eux !