News-Letter 13 du 14 novembre 2009

News-Letter 13

Chacun à sa place.

L’implacable lynchage médiatique dont à été l’objet le Ministre de l’Intérieur ces derniers jours (relativement à des propos  dérobés - enregistrement par un téléphone cellulaire d’une conversation sinon privée, du moins non destinée à être publiée-, tronqués et sortis de leur contexte –en réponse à une question non audible-) montre assez que la politique est un jeu de quille redoutable où chacun cherche à abattre l’autre. Nous sommes là, loin du débat d’idées et ce n’est pas la dernière séance de « questions au Gouvernement » du 25 septembre dernier qui risque de nous faire changer d’avis.
On le voit, la politique politicienne, celle qui consiste à tout mettre en œuvre pour gagner les élections et prendre ou garder le pouvoir n’est assurément pas la voie pour atteindre la cohésion sociale.

Par ailleurs, les syndicats sont faits pour le dialogue social et la défense des intérêts des salariés au sein de l’entreprise. Mais en France, ils ont pris l’habitude, -et les pouvoirs successifs les ont laissés faire- de prendre la défense de revendications politiques, et au besoin, d’utiliser la rue comme moyen de pression sur le pouvoir politique. Là encore on peut dire que ce n’est pas par les voies du syndicalisme que l’on pourra atteindre la cohésion sociale.

Nos populations réagissent d’ailleurs à leur manière en se détournant de ces chemins, ce qui a pour résultat de donner généralement des taux de participation plutôt bas, surtout lorsqu’il s’agit de représentation syndicale.

Pour autant, peut-on se passer des politiques ? Et pouvons nous dispenser des syndicats ?  À l’évidence non !  Le rôle des syndicats, cela ne sera jamais trop répété, est, avec les patrons, de conduire le dialogue social et de défendre les intérêts des travailleurs au sein de l’entreprise.

Dans un pays démocratique, les politiques sont là pour  faire tourner la machine de l’Etat. Et c’est un noble travail quand il est fait avec l’objectif de toujours privilégier l’intérêt général.

Les choses se gâtent et dérapent lorsque les uns, veulent prendre la place des autres. Lorsque les politiques par exemple quittant leur rôle qui est de faire marcher les institutions selon les lois de la république, veulent  récupérer l’action des syndicats pour gagner des voix électorales. Ou encore lorsque le gouvernement, oubliant qu’il est là pour faire respecter les lois votées par le parlement, cède au chantage de la rue.

Les choses se gâtent lorsque les syndicats, quittant l’action syndicale, veulent endosser et défendre des options politiques.

Dans ce débat là, c’est, à nos yeux, le politique le grand coupable.

Dans l’action qui a été la sienne en Outre-mer durant le premier trimestre 2009, la responsabilité de l’Etat et donc du gouvernement est très claire. Nous l’avons sans cesse dénoncée et ce ne sont pas les révélations du « Sieur JEGO » à propos de ses complots nocturnes avec les Chefs de l’UGTG-LKP qui nous contrediront.

Alors la question qui se pose à nous domiens mais aussi aux français de l’hexagone est la suivante :

Avons-nous, au plan national, des grands politiques capables de mesurer leur action au stricte plan du droit et des intérêts généraux ?

Ma réponse personnelle est Oui, mais ils ne sont pas légion.

Pourtant nous allons décerner cette semaine une palme à l’un d’entre eux.

C’est un Ministre en exercice. Et ce n’est vraiment pas courant depuis que le CSLR est née en mars dernier. Ce n’est même tout simplement jamais arrivé. C’est notre Ministre de tutelle. C’est le Ministre de l’Intérieur, Ministre de l’Outre-mer et des collectivités territoriales.  J’ai nommé Brice HORTEFEUX, lui-même.

Alors me direz-vous, pourquoi tant d’emphase et d’honneur.

D’abord, vous conviendrez que depuis son avènement à ce poste ministériel les choses ont quelque peu changé dans l’outre-mer du point de vue du respect des libertés républicaines, même si cela n’est pas totalement satisfaisant.

Ensuite, le Ministre a tenu une conférence de presse avant hier, 12 novembre 2009. Nous en publions ci-dessous l’introduction. A sa lecture, vous conviendrez avec moi que s’il fait ce qu’il y dit, alors la paix reviendra dans l’Outre-mer et en Guadeloupe en particulier. Hors Brice HORTEFEUX passe pour être quelqu’un qui fait ce qu’il dit.  A priori il mérite donc notre considération et s’il réussit (ce dont nous ne doutons pas) notre estime.

Amédée ADELAIDE
Président du CSLR
14 novembre 2009

 

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