News-letter 17

News-letter 17

Mes chers compatriotes,

A l’injonction répétée du Chef de l’Etat, (en matière de Statut) «le statut-quo n’est pas admissible »,  les électeurs de Guyane et Martinique ont opposé un « NON » vibrant, solennel et définitif. 69,8% de Non en Guyane, 79,3% en Martinique. Il y a là, pour l’Etat de sérieuses conclusions à tirer.

La première est sans aucun doute, que concernant les DOM, il ne faut pas croire tout ce que l’on entend.

La seconde, c’est que le peuple est très attaché au droit commun institutionnel dont il a compris qu’il est sa seule garantie pour son avenir.

Ainsi, la voix du peuple se distingue-t-elle toujours, en cette matière, de celles de ses élus et de nos indépendantistes !

Les élus d’abord ! En bons français, ils veulent plus de pouvoirs mais sans aucunes responsabilités. De sorte que leurs difficultés, voire leurs échecs sont systématiquement mis sur le dos des institutions.

 Nos indépendantistes ensuite ! Joufflus et bien potelés, même avec les cheveux hirsutes ils font très bonne figure sur les écrans des télévisions parisiennes. Certes, l’Etat leur a trouvé un job à leur mesure, qui leur permet de « faire grève », de défiler dans les rues, de barrer les routes et les accès des entreprises privées, d’insulter l’Etat et les élus locaux, tout en leur garantissant leur salaire de fin de mois. Mais il faut les comprendre, les quarante pour cent de bonus que leur donne l’Etat sur leurs salaires ne leur permet pas toujours d’assurer les traites de fin de mois de leur X5 ou de la Mercédès flambant neuve de leur conjoint. Alors ils revendiquent. Ils revendiquent sur tout et sur rien dans l’espoir que pour avoir la paix, l’Etat leur accordera des avantages supplémentaires. Et tels des enfants gâtés, ils cassent leurs jouets quand on ne leur donne pas satisfaction.

Alors que dire ! Que ce sont nos indépendantistes. Qu’en dépit de tout, nous voulons les garder avec nous. Car nous savons trois choses :

 -d’abord ce sont d’authentiques guadeloupéens comme nous mêmes et nous partageons avec eux l’amour de la Guadeloupe. Même s’ils sont minoritaires, ils font partie de la grande famille des Guadeloupéens.

 - Dans toute famille, il y a des enfants « terribles ». On se les garde. Et puis à bien y réfléchir, ils peuvent être utiles à mesurer le chemin parcouru et celui qu’il nous reste à faire. Ainsi, en tant que citoyen français, est-il juste de dire que nous avons des droits acquis il y a bientôt soixante quatre ans (le 19 mars 1946 exactement). Mais il est bon de se dire en soi- même que si nous avons acquit ces droits, c’est que la France a bien voulu nous les octroyer. Tel n'a pas été le cas de toutes ses anciennes colonies et encore moins dans celles des autres puissances colonisatrices du passé.

 - Enfin qu’ils soient cinq mille, dix mille ou vingt cinq mille à défiler, nous sommes 395 000, 390 000 ou 375 000 a ne pas défiler.

 Alors aujourd’hui, nous tous habitants des départements d’Outre-mer, devons dire, aux électeurs de Guyane et Martinique, Bravo et Merci. Deux fois Merci.

 Bravo ! Parce que, - comme pour la Guadeloupe et la Martinique en décembre 2003 -, nonobstant la pression de vos élus, vous avez su imposer votre choix dans la logique et le bon sens, évitant ainsi une aventure qui un jour ou l’autre vous aurait été préjudiciable.

 Merci !  Parce que votre exploit démontre sans ambages, de manière claire et irréfutable, qu’en cette matière, les populations d’Outre-mer comptent d’abord sur l’Etat pour les protéger de leurs élus. Je sais, et c’est le comble du paradoxe. Mais c’est bien là le sens qu’il faut donner à votre démarche.

 Merci ! Parce que vous démontrez aussi à l’Etat que ce ne sont pas ceux qui font le plus de bruit, qui sèment le désordre et la déstabilisation sociale et politique, qui portent les vraies aspirations de nos populations.

 Alors mes amis Guyanais et Martiniquais, je vous dis : encore un petit effort.

Le 24 janvier prochain, il vous faut achever ce que vous avez commencé dimanche 10 janvier. Le schéma qui vous est proposé est à peine différent de celui de dimanche dernier. Ce qui vous est suggéré c’est de sortir du droit commun institutionnel, de  troquer votre statut  départemental et régional, contre celui d’une nouvelle Collectivité territoriale. Et de plus, on vous demande d’accepter cela sans que personne ne sache quel en sera le contenu exact. Alors dites « Non » à cette nouvelle aventure qui vous est proposée. Bientôt au parlement français sera votée une modification institutionnelle. Mais cette modification ne supprimera ni les départements, ni les Régions. Alors demandez-vous pourquoi ce qui serait bon pour les Départements de l’Hexagone ne le serait pas aussi pour nous. Et si on vous dit que la réforme qui vous est proposée ne fait que devancer celle qui sera faite dans la Métropole, alors avec votre « NON » dites à ceux qui vous le suggère  que vous n’êtes pas pressés et que vous préférez attendre pour voir et lire de vos propres yeux.

Oui mes Amis, la tâche ne sera pas facile, mais vous y arriverez.

Un grand homme a dit en substance : « il n’y a de perdu que les batailles qui ne sont pas livrées ».

Alors cette bataille, Guyanais et Martiniquais, vous devez la livrer et la gagner pour toutes les populations de l’Outre-mer. 

Nous comptons sur vous ! 

Amédée ADELAIDE
Président du CSLR
11 Janvier 2010

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