News-letter 16

Mes chers compatriotes,

Bonne et heureuse année !

En guise d’étrennes, nous vous offrons la nouvelle présentation du site du CSLR toujours à la même adresse www.cslr.fr . Visitez-le et faites nous part de votre avis.

Avec un habillage plus moderne, qui rend plus lisible ses fonctionnalités, il offre de nouvelles possibilités de communication. L’éditorial reprend textuellement la dernière « news-letter » publiée. Un mur permettra à tous les visiteurs de s’exprimer, de réagir à nos publications et d’échanger sur les différents sujets d’actualités. Les membres du « Comité Paris » de CSLR pourront, après s’être identifié, échanger et discuter entre eux. Enfin « les plus » vous offriront l’accès à des articles de fond diffusés par d’autres sites.

Ce ne sont là que quelques exemples et les prémices des évolutions futures qui doivent faire de ce site un lieu convivial d’information et de communication entre membres et sympathisants.

Ce site est le votre ! A vous de le faire vivre.

Bonne et heureuse année !

Cette formule, qui porte en elle un peu de mystère et beaucoup d’espoir, risque de nous paraître bien fade cette fois-ci. Tant les événements qui ont marqués 2009, dans tout l’outre-mer-français, loin d’être effacés, risquent à nouveau de perturber notre vie en cette année nouvelle. Mais en toutes circonstances, les bonnes comme les mauvaises, l’optimisme n’est-il pas le moteur de toute action humaine ?… Alors soyons optimiste ! Et disons-nous : Bonne et heureuse année. Que 2010 nous apporte la paix, la sérénité dans notre vie familiale et professionnelle. Puissent les pouvoirs publics y contribuer en assurant l’ordre républicain gage de cohésion sociale. Mais souvenons nous aussi que :

« Chaque HOMME porte en lui son destin »

Cette formule-ci n’a rien de mystérieux. Elle signifie que tous ensemble, - dans ce que nous faisons ou ne faisons pas, individuellement ou collectivement -, sommes responsables de l’avenir de notre pays, de nos enfants et de nous-mêmes. A CSLR, nous brocardons l’Etat à propos du déroulement des évènements de début 2009. Nous le faisons avec raison car l’Etat a avec nous un contrat : la Constitution française, par laquelle il nous garantie le respect des libertés individuelles et collectives. Pour exercer ce contrat, il a lui-même établit des règles : les lois, décrets et arrêtés.

Alors, lorsque ces libertés sont violées, lorsque ces lois, décrets et arrêtés sont foulés aux pieds et que l’Etat ne fait rien pour mettre un terme immédiat à ces situations, alors Oui, l’Etat est pleinement responsable.

 

Mais il n’est pas le seul !

Il y a nos élus, dont il faut bien dire que la plupart d’entre eux ont couru à la pêche aux voix plutôt que d’appeler à la raison et au respect de la légalité républicaine.


Enfin il y a chacun d’entre nous. Pendant des années, nous avons toléré que l’UGTG mette en œuvre son néfaste et désastreux programme de déstabilisation sociale, chemin vers une indépendance qu’elle appelle de ses vœux. Certains même, - tout en reconnaissant que les méthodes conduisaient souvent au désastre – ont pensé que l’UGTG (et ses acolytes guyanais et martiniquais) pouvaient être un mal nécessaire. Oubliant qu’on ne construit rien sur la terreur, la violence et la haine. Et surtout pas un dialogue social !

Alors il est temps que nous fassions notre acte de contrition et que par nos comportements, par nos actes, nous remettions choses et gens à leurs places :

-        L’Etat dans son rôle de garant des libertés publiques et privées,

-        Les hommes politiques dans leur noble tâche de bon fonctionnement des institutions,

-        Les syndicats dans leur mission de recherche du dialogue social avec les patrons et de défense des intérêts des salariés au sein des entreprises.

Neuf mois après notre création nous avons obtenu de l’Etat que l’ordre républicain soit rétabli. Ce n’est pas rien !

Neuf mois après, nous sommes près de 600, au sein de notre association, à partager les mêmes opinions, les mêmes ambitions : rendre la parole à ceux à qui elle a été confisquée par le hurlement des tambours, l’intimidation, la violence et la haine raciale…

Mais ce travail ne fait que commencer. Devant nous se profilent des échéances importantes.
Les 10 et 24 janvier prochains, Guyanais et Martiniquais auront à se prononcer sur des modifications institutionnelles. Le résultat de ces consultations ne sera pas sans conséquences sur l’avenir de l’ensemble de l’outre-mer français et de la Guadeloupe surtout. Il nous faut donc rester en éveil. Dans moins de trois mois auront lieu les élections régionales. Celles-ci, en Guadeloupe, seront considérées par tous comme un véritable référendum sur l’avenir statutaire de l’archipel. Nous ne pourrons évidemment pas rester en dehors du débat. Car souvenons-nous que la déstabilisation institutionnelle de nos départements, vient d’abord de la demande incessante de plus de pouvoirs et de responsabilités de nos responsables politiques locaux. Leur comportement durant la crise du premier trimestre 2009 nous éclaire sur ce que sera leur attitude s’ils venaient à gagner les régionales. D’ailleurs, les plus engagés aux cotés du LKP ne s’y trompent pas. Mesurant le danger en perte de voix que leur attitude passée leur fait courir, ils s’échinent à expliquer que les élections régionales n’ont rien à voir avec une consultation sur un éventuel changement de statut. Mais leur duperie ne trompe personne.

En réalité, ce qui est remarquable, c’est que la majorité de nos hommes politiques ont les mêmes aspirations que les leaders de l’UGTG-LKP. La revendication des uns (un statut spécifique) vise au même objectif que celle des autres (La Guadeloupe cé tan nou) : Refermer la Guadeloupe sur elle-même. Mais ce qu’ont bien compris nos populations, c’est qu’à ce jeu là nous serons perdants. Car quelque soit le thème sous lequel l’on aborde cette question, (celui de la production, de l’emploi, du tourisme, etc…) il apparaît évident qu’un repli sur soi est suicidaire. Si, en outre-mer, nous avons construit des ports, des aéroports, des réseaux routiers, (qui font pâlir d’envie nos voisins caribéens), si nous avons investi dans les moyens de communication, (l’accès à internet pour ne citer que celui-là) ce n’est pas pour nous replier sur nous-mêmes mais bien pour nous ouvrir sur le monde.

Tel est le véritable enjeu de nos sociétés domiennes : Nous ouvrir sur le monde !

 

Alors mes amis, en attendant ces échéances électorales importantes, déterminantes même, profitons de ce début d’année pour reprendre souffle. Et souhaitons-nous une

Bonne et heureuse année !

Nous en avons bien besoin.

Bonne et heureuse année à chacune et chacun d’entre vous.

Amédée ADELAIDE
Président du CSLR
1er Janvier 2010