Monsieur le Procureur,
Par la présente je porte formellement plainte contre X, pour les faits suivants :
Dans la nuit du 16 au 17 février 2009, l'hôtel "La Maison Créole" à Gosier Montauban a vécu une
situation que l'on peut qualifier de dangereuse, voire insurrectionnelle :
• À 23h 20, alors que je dormais, j'ai été informé que face à l'hôtel, une voiture avait été incendiée.
• À 23h 25, constatant la dangerosité, puisque l'hôtel est à côté de la station de carburant "Vito", j'ai
appelé les pompiers (le 18) puis le 17.
• À 23h 45, personne n'était arrivé : ni pompiers, ni Forces de l'Ordre.
• Sous la chaleur intense, le candélabre d'éclairage public face à l'hôtel s'est effondré sur la route
principale, provoquant un court circuit, et privant tout le quartier d'électricité.
• De nombreux individus cagoulés, estimés à une quinzaine, secouaient mes grilles en criant : "Vion,
Vion, Vion, sale Blanc, on aura ta peau", mimant des tirs de pistolet, pendant que d'autres couraient en
tous sens.
• Mon gardien de nuit avait fermé la grille d'entrée, qu'ils ont essayé de forcer. Ils ont cassé toutes les
lampes sur la clôture et l'interphone.
• Puis ils se sont mis à "caillasser" les voitures sur le parking (dégâts constatés par les clients), les
façades des boutiques et du restaurant. Le gardien de l'hôtel a reçu une pierre le blessant dans le dos.
• À minuit est arrivé un véhicule de pompiers mais la voiture était calcinée et nous étions toujours
caillassés.
Dans l'hôtel, outre notre personnel et d’autres clients, se trouvent de nombreux journalistes : AFP –
M6 – France Info – RTL – FR 3 - France 2 (lesquels ont été témoins et ont des images).
Ce matin, un jeune à vélo est venu me dire « si tu ouvres ce soir on te fout le feu ». Des petits groupes
passent et s’attardent, adossés à la clôture, et observent l’hôtel.
Je n’ai ni les moyens humains ni les moyens financiers d’assurer la sécurité à titre privé.
Je demande expressément au Préfet, et aux autorités de la République, que vous représentez
également, de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire respecter l'ordre public, et
assurer la sécurité des Personnes et des Biens de notre établissement.
Ne pouvant me déplacer (faute de carburant et de sécurité), et m’astreignant à veiller au mieux à la
sécurité des personnes placées sous ma responsabilité, je vous prie de bien vouloir enregistrer ma
plainte et lui donner toutes les suites légales possibles.
Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire éventuel.
Recevez, monsieur le Procureur, l’assurance de ma haute considération.
Le Gérant, Nicolas VION
Copies : PREFET, MEDEF & Ministère de l'Intérieur