Participation d'un jeune étudiant

Il se trouve que sur ma chère île un certain nombre de personnes ont décidé, pour de nombreuses raisons, de bloquer tous les autres. Ils semblerait que la crise touche particulièrement la Guadeloupe. Taux de chômage élevé, revenus faibles, coût de la vie élevé. Certaines personnes se sont enfin décidées à faire quelque chose pour ça. Mais voila où le bât blesse. Les raisons d'agir existent, mais, dites moi, pensez vous vraiment que tuer la Guadeloupe à petit feu soit la meilleur solution pour sortir de la crise?

Certains dirons qu'il n'y a pas d'autres choix, qu'on ne peut pas se faire écouter autrement.
Moi je dirais que tous ces problèmes (chômage coût de la vie, économie déficitaire...) ne datent pas d'hier, mais d'au moins 15 ou 20 ans, et qu'il est un peu facile de venir, et de faire comme si c'était la crise économique qui a tout causé.

Moi je dit:

-que c'est la faute des hommes politiques Guadeloupéens qui préfèrent les petites « guèguerres » internes pour un petit bout de pouvoir et d'argent public, plutôt que d'assumer leur devoir de porter efficacement -en travaillant ensemble dans les situations difficiles- la voix de la Guadeloupe dans les instances de l'état;

-que c'est la responsabilité des différents gouvernements qui se sont succédés, si les problèmes que nos îles ont rencontrées n'ont pas été prix au sérieux;

-que c'est de la responsabilité des patrons qui abusent de situations de monopole pour imposer des prix exorbitant et se bâtir des fortunes sur le dos de la population.

-que c'est la faute des syndicats -qui mélangent leur devoir de défense des travailleurs avec des ambitions indépendantistes mal placées- si le tourisme va mal, si l'ont ne peut pas circuler librement, si ceux qui veulent et qui doivent travailler pour nourrir leur familles se font menacer, parfois de mort.

-que ce sont eux qui réveillent des tensions raciales là ou elles tendaient à disparaître, en particulier par le bourrage de crâne réalisé chez nos jeunes.

Parce qu'en attisant ainsi la rancœur, en exhibant ainsi l'esclavage comme s'il avait encore cours, c'est vers lui qu'on retourne, sauf que le maître ne sera pas le même.
Car un homme libre l'est d'abord dans son cœur et dans son esprit, et qu'en ruminant ainsi les stigmates de l'esclavage, c'est en fait de nos pensées que nous sommes esclaves, car ce genre de pensées empêche d'avancer, de construire; on ne fonde pas une bonne société harmonieuse sur la rancœur et la haine!!

-que c'est la faute des Guadeloupéens, qui acceptent tout cela, en disant merci en plus.

Ce texte je l'ai écrit comme il me venait, c'est peut-être un peu agressif, je ne veux choquer personne juste faire réagir et réfléchir, car tout ce qui se passe maintenant c'est la conséquence d'un manque de réflexion.

J'attends vos avis, de la façon la plus constructive possible, car je veux que les choses progressent, d'autant qu'en fin de compte, je redoute que tout le monde soit déçu de l'issue de cette crise.