News Letter 3 du 26 juin 2009

Chers Adhérents et Amis,    Voici venu le temps des vacances. Généralement, il  apaise les tensions et donne l’occasion de s’évader et , comme l’on dit, de recharger les batteries. C’est qu’avec ce que nous a offert le LKP en début d’année avec le concours et les encouragements de l’Etat, nous avons bien besoin de nous change les idées du quotidien. Ces derniers jours, de nombreux évènements se sont produits.

1°) Nous sommes heureux que le Président de la République ait pris le temps de venir nous voir et de nous dire le fond de sa pensée. Fidèle à sa pratique, Nicolas SARKOZY à vraiment dit ce qu’il pensait. Ce fut un beau discours qui correspondait à l’attente de chacun. Et chacun a entendu ce qu’il était venu entendre. Mais au delà du verbe, c’est à nous Guadeloupéens de comprendre et d’en tirer les conclusions.

2°) Sur l’ordre public et les libertés, Le Président nous dit qu’il n’accepte pas les désordres et les blocages ni que les libertés ne soient pas respectées y compris celles de circuler et celle de travailler. Mais parle-t-il bien de la Guadeloupe ? Nicolas SARKOZY connaît trop le sens des mots et de la grammaire française pour ne pas savoir que sa formulation est un enterrement de première classe de ce qui s’est passé ici durant le premier trimestre de l’année. En conséquence il devrait dire : « Je n’accepterai plus que.. » et reconnaître ainsi les erreurs de l’Etat et du Gouvernement.

3°) Sur la cohésion sociale, Le Président nous dit que la Guadeloupe a besoin de tous ses enfants de quelque origine qu’ils soient et qu’il n’est pas acceptable de les dresser les uns contre les autres d’où qu’ils viennent. Nous entendons bien. Et au CSLR nous ne disons pas autre chose. Mais que ne l’a-t-il dit à son Secrétaire d’Etat qui flattait le LKP et vilipendait les chefs d’entreprise pour les obliger à signer un accord inique, absurde et stupide ?

4°) Enfin sur la réforme institutionnel,  Le Président dit qu’il invite tout le monde à réfléchir à l’évolution statutaire de la Guadeloupe. Mais il ajoute qu’il veut un vrai débat, avec de vrais arguments. Et pas celui qui consiste à dire que toute évolution statutaire serait un premier pas vers l’indépendance. Et de jurer qu’il n’acceptera jamais l’indépendance : qu’on se le dise.
D’abord, et puisqu’il veut d’un vrai débat, pourquoi Monsieur SARKOZY nous exclut-il d’emblé du droit commun ? Pourquoi nous ? Que nous lui avons-nous fait ? Pourquoi la Réunion y aurait-elle droit et pas nous ?
Deuxièmement avant de condamner le statut départemental, peut être serait-il bon d’en dresser le bilan et avant de décider de le changer au moins faudrait-il  peser le pour et le contre entre ses avantages et ses inconvénients. Quoiqu’il en dise, c’est le statut le plus protecteur pour notre population et elle le sait bien. Tandis que nos élus ne sont préoccupés que par le fait d ‘avoir plus de pouvoir alors qu’ils n’utilisent même pas ceux qu’ils ont. Ça aussi notre population le sait.
Troisièmement Monsieur SARKOZY fient d’oublier :
- Que sa parole est politique et n’est donc pas un engagement constitutionnel,
- Que vérité aujourd’hui peut être mensonge demain,

Rappelons nous que :

-          Entre 1981 et 1986, Monsieur Mitterrand a tout fait pour favoriser le mouvement indépendantiste et que c’est le Sénat et le Conseil Constitutionnel qui l’ont empêché d’aller au bout de son projet,

-          En 2003, Jacques CHIRAC, conseillé par les mêmes élus, a tenu le même discours que celui que nous tient Nicolas SARKZY et que là dessus les Guadeloupéens, par 75% l’ont désavoué,

-          Que Nicolas SARKOZY n’a pas fait mieux avec son statut spécial pour la Corse.

En final mes amis, on voit bien que tout se met en place pour nous amener vers un changement statutaire. Alors mettons nous au travail et plus que jamais mobilisons nous pour faire entendre la voix de la Majorité Silencieuse qui, une fois de plus, n’est pas celle des élus.

Amédée ADELAIDE
Le 26 juin 2009