News-Letter 10 du 14 Octobre 2009

News-Letter 10

Le LKP au fond de sa marmite.

Le réveil est lourd et douloureux, mais la Guadeloupe semble bien échapper peu à peu à l'emprise du mouvement indépendantiste.

L'Etat d'abord, donne le sentiment de sortir de la léthargie dans laquelle l'avait plongé les accusations portées contre lui par les extrémistes, d'envoyer ici des « mamblos » (entendez gendarmes-mobiles) pour « tuer des Guadeloupéens ». Le Préfet ne s'en laisse plus compter et rappelle au LKP que c'est à l'Etat de faire, dans la légalité, les contrôles qui s'imposent. Les gendarmes mobiles sont visibles, non dans leur hôtel, mais en grand nombre sur la voie publique. Emboitant le pas au Préfet, la nouvelle Secrétaire d'Etat a proclamé plusieurs fois et sans ambigüité que ce n'était pas le LKP qui faisait les lois et que celles-ci devaient être respectées, que le dialogue devait se faire non sous la pression et la menace mais dans le respect mutuel des interlocuteurs. Et puis elle a rappelé qu'il était temps d'arrêter de quémander toujours plus.

Les élus à leur tour, semble prendre la mesure de leurs responsabilités. S'ils ont pour un certain nombre d'entre eux, accepté la réunion de travail que leur proposait le LKP avec leurs Conseils Municipaux, il semble bien qu'en grand nombre, ils aient refusé de suivre le LKP sur les chemins du « demander toujours plus ». Le Président de l'association des Maires à même suggéré au LKP de renoncer au RSTA, au profit du RSA. C'est que les réalités sociales sont dures à gérer pour les élus locaux.

Des responsables syndicaux eux-mêmes, commencent à reprocher au LKP son intransigeance et ses mensonges. C'est ainsi que deux syndicats (« Solidaire » et « FO ») représentant les agents de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et des fraud es, s'en prennent en ces termes au LKP : « ... les agents de l'Unité Départementale de la Guadeloupe de la DGCCRF, Considérant que depuis le début de l'année, notre service est l'objet d'attaques incessantes et injustifiées de la part de certains responsables du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon) ;
...
Exigeons donc des responsables du LKP de cesser d'induire en erreur les consommateurs guadeloupéens, en leur faisant croire que la DGCCRF est compétente pour fixer les niveaux des prix de vente des biens, produits et services. » On lira avec intérêt la totalité de ce communiqué que nous mettons en annexe, « pas piqué des hannetons » d'autant qu'il émane de deux syndicats membre du LKP.

Les media eux-aussi, - bien que continuant pour la plupart et sans vergogne à faire la propagande du mouvement indépendantiste -, commencent timidement à donner la parole à d'autres thèses. Ainsi l'excellente intervention dans le quotidien local du Psychologue Errol NUISSIER à partir d'une réflexion en 7 questions que l'on peut retrouver sur le lien suivant : http://forums.opinpub.fr/node/178

Internet continue à se déchaîner, pour compenser la médiocrité et les partis-pris des média, et rétablir les vérités. Les « messages-point-de-vue » se multiplient, passent de blogs en blogs, sont réacheminés par les internautes eux-mêmes qui les apprécient et veulent ainsi les faires partager à leurs correspondants. Bref un espace de liberté et de vérité qui est un grand bol d'air frais pour nous Guadeloupéens.

Enfin tout comme lors de l'« Affaire Faisant », la population elle-même découvre qu'on lui a menti et que l'addition est lourde. Les pénuries consécutives aux 44 jours de blocages ont fait grimper les prix des produits de première nécessité (surtout sur les marchés) et, comme toujours en pareil cas, ils redescendent rarement à leur prix initial. Le prix de l'essence, quant à lui, a repris sa courbe ascendante sans que personne ne puisse s'y opposer. Et le chômage lui aussi a explosé. La situation sociale est bien pire qu'avant les blocages du début d'année.

Alors le LKP est à la recherche d'un second souffle, pour ne pas dire d'une seconde légitimité. C'est que l'inénarrable Monsieur Jégo n'est plus là pour l'encourager, lui passer la main dans le dos et soutenir au près des Guadeloupéens que ses revendications ubuesques sont légitimes. Et ses menaces ne suffisent plus à bloquer l'Etat. Alors il choisi non plus de marcher, mais d'écrire. Il écrit aux élus municipaux, qu'il veut rencontrer sagement, dans leurs mairies en Conseil Municipal. Il écrit à la Secrétaire d'Etat, qu'il veut rencontrer officiellement durant son voyage officiel, (oubliant qu'il lui avait sans raisons, claqué la porte lors d'une précédente réunion). Celle-ci d'ailleurs, après l'avoir fait lanterner, acceptera habilement de le recevoir en toute fin de séjour, &ag rave; l'aéroport, juste avant de prendre l'avion l'emmenant vers d'autres cieux. Après la manifestation sans grand succès du 3 octobre, il faut bien reconnaître que tout cela n'est pas très glorieux.

Et la duplicité du LKP (qui cachait son objectif de marche vers l'indépendance derrière une prétendue défense du pouvoir d'achat du « peuple guadeloupéen ») commence à éclater au grand jour.
Alors oui, de l'espèce de « soupe à cochon » qu'il nous avait préparé, il ne reste pas grand chose et le LKP se retrouve seul au fond de sa marmite avec des restes de glorioles fumants mais calcinés.

Amédée ADELAIDE
Président du CSLR
14 octobre 2009

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