News-Letter 4 du 17 aout 2009

ORGANISATION D UN SEMINAIRE DE REFLEXION

 

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LES RAISONS D UN TEL PROJET .

 

Depuis les évènements de ce début d’année 2009, les positions prises par les animateurs des grèves désordres et manifestations en cause ont laissé un goût amer, que des nombreux, responsables économiques, membres de la société civile ou  simples particuliers entendent dissiper.

 

Il ne s’agit pas de prendre simplement le contre-pied de ce qui a été fait, dit, ou écrit lors de ces évènements : les actes  et propos en question ont bénéficié d’une couverture médiatique sans précédent, et tenter de les réfuter un à un serait est un travail de bénédictin, irréalisable à court terme.

 

Revenir sur l’essentiel reste cependant possible : à cet effet, l’idée de réunir un forum de discussion a paru particulièrement judicieuse.

 

Pour assurer à un tel projet toutes les chances de réussite, non pas seulement au niveau des retombées médiatiques, mais aussi en terme d’impact sur la population, il est prévu  que soient invités des professionnels (politologues, sociologues, chefs d’entreprises, cadres administratif…) parfaitement au fait des problèmes posés ;  en rappelant les fondamentaux dans les  domaines de la réglementation et du fonctionnement social, économique, et administratif de notre société, ils charpenteront les discussions,  et permettront ainsi de confronter utilement les observations d’un large public avec le messages que CSLR entend faire passer.

 

LES THEMES RETENUS

 

Tout au long des 3 mois de tensions (mi-décembre 2008 à mi-mars 2009), des slogans racoleurs n’ont cessé de fuser :  il s’agissait, en ratissant large, de donner l’illusion que toute la Guadeloupe devait être dans la rues , au cotés des manifestants.

 

Ces slogans faisaient surtout référence à la régression du pouvoir d’achat (en occultant totalement le contexte de récession économique mondiale et nationale)

 

Le propos s’articulait avec un vaste cahier de près de 150 revendications, plus ou moins fondées, alors qu’en fait, il s’attachait d’abord à insinuer dans les esprits, de façon plus ou moins subtile

 

-          que c’était la situation politique, administrative, institutionnelle, voire statutaire de la Guadeloupe  qui entravait les progrès nécessaires.

 

-          que cette situation n’était maintenue que par et pour une classe de profiteurs fortunés (évidemment « blancs »)

 

-          que les guadeloupéens (« de couleur ») était systématiquement écartés des responsabilités dans les entreprises et  les administrations.

 

Ces messages lancés par des manipulateurs patentés, et fondés sur de fausses évidences, ont pu séduire : en effet les contradicteurs potentiels ayant été réduits au silence,  aucune contre-analyse sérieuse, aucune explication sensée ne venait équilibrer le débat ; dans ces conditions même les vraies questions qui émergeaient du lot ne pouvaient recevoir que des réponses erronées ou parcellaires; la fausse problématique ainsi posée envahit  les consciences ou les subconscients pour ranimer de vieilles frustrations et  justifier de nouvelles tensions.

 

Pour exorciser ces notions mal  adaptées à la recherche de bonnes solutions et  pour restaurer une saine gestion de la Guadeloupe tant par les opérateurs économiques et sociaux, que par l’Administration dans son ensemble, il a paru souhaitable de concentrer le débat prévu fin Août sur 3 thèmes essentiels :

 

-          proposer la réforme du fonctionnement des instances politiques et des services administratifs (problème de  la gouvernance dans cette Région mono-départementale)

 

-          Identifier les entraves au développement économique local, et avancer des solutions permettant de s’en libérer (l’Economie de la Guadeloupe : réalités et perspectives)

 

-          mettre en évidence les blocages affectant la cohésion sociale ou l’épanouissement des personnes, et travailler à les désamorcer (La situation sociale et sociétale de la Guadeloupe dans le monde du XXIéme siècle).

 

C’est donc autour de ces trois idées directrices, que l’association C.S.L.R. lancera les débats, dans le souci

 

-          d’aborder toutes les questions en rapport avec les troubles survenus début 2009,

 

-          et de proposer  toute mesure susceptible de restituer aux Guadeloupéens* leur unité, leur confiance dans l’avenir et leur ouverture au monde.

 

*Sous ce vocable il est question de tout citoyen dont les intérêts matériels et moraux sont liés, pour une part essentielle, au présent et au devenir de la  Guadeloupe ; les autres habitants sont des hôtes, méritant à ce titre le respect 

 

LA FINALITE DE CES JOURNEES

 

Il s’agit d’abord de rappeler au public, dans un vrai débat, que les réponses qui lui sont offertes toutes ficelées (!!) par des milieux  extrémistes n’ont aucune crédibilité, s’il s’agit d’assurer sérieusement le développement économique, social, culturel et humain de la Guadeloupe.

 

Les idées exposées sur ces sujets importants par des personnalités qui ne sont pas nécessairement impliquées dans le microcosme local (politique, social ou économique), sont susceptibles d’apporter le recul et la profondeur d’analyse nécessaires, tout en sollicitant l’esprit  critique du public.

 

A cet égard, certaines déclarations « à l’emporte pièce », même prononcées par des responsables appréciés et respectés, peuvent être mal comprises et être reprises par les  extrémistes pour manipuler des personnes les plus crédules, les plus fragiles ou les moins informées.

On a pu entendre ainsi  que « le statu quo n’est plus tolérable », ou que « la départementalisation a atteint ses limites » ou encore que « le guadeloupéen doit s’approprier son développement et apprendre à diriger ses affaires » ; on a aussi évoqué la notion « d’autonomie économique ».

Ces formules remises dans leur contexte, peuvent évidemment faire l’objet d’analyses nuancées et d’explications étayées; mais il doit être rappelé aux politiques qu’en période de crise et de confusion, l’ambiguïté n’est pas la bienvenue

 

Un débat sérieux peut parfaitement conclure qu’il vaut mieux améliorer le fonctionnement (gouvernance) d’un dispositif institutionnel et statutaire de droit commun, éminemment protecteur pour notre population, plutôt que de se lancer inconsidérément dans des réformes exorbitantes, portées par des gens dont la fibre démocratique et la compétence économique sont  incertaines.

 

L’association C.S.L.R. aura fait œuvre utile en conformité avec son objet, si les travaux du forum se déroulent dans cet esprit, avec la pleine collaboration de tous ses invités, intervenants ou débatteurs, et qu’ils parviennent à capter l’intérêt du grand public,  en lui rappelant qu’une large majorité de la population n’entend plus se voir paralysée et réduite au silence.